Contribution dans le cadre du 81e congrès du Parti socialiste

Nous voulons rappeler combien la transformation de la société est le moteur du projet socialiste. Plus qu’aucune autre force politique, la gauche porte en elle cette ambition de « changer la vie ». Plus qu’aucune autre force politique, les socialistes dans la gauche n’ont jamais eu la prétention d’attendre le « grand soir ». Il s’agit d’insuffler à nouveau une espérance : celle que son quotidien peut s’améliorer, que l’avenir sera meilleur pour soi, ses enfants mais aussi l’espoir de vivre collectivement mieux. Cet espoir, la gauche l’a longtemps incarné aux yeux des catégories populaires et de la jeunesse qui étaient – et doivent demeurer – le cœur de sa mission historique.
Nous déplorons toutes et tous le fossé qui s’est creusé entre notre famille politique et les catégories populaires. Nous appelons toutes et tous à la reconquête de cette France qui n’a que sa force de travail pour vivre. Mais avant de le claironner, encore faut-il s’accorder sur les raisons de ce divorce et en tirer les conséquences. Progressivement, nous sommes devenus exclusivement gestionnaires, rigoureux certes, mais nous avons peu à peu perdu de vue les ravages des dogmes de la mondialisation libérale et l’ardente obligation pour des socialistes de protéger celles et ceux qui les subissent. Trop longtemps aussi, nous avons capitulé devant le « mur de l’argent », alors que nous avions promis de le combattre.
Nous nous sommes condamnés à l’impuissance, à l’inaction. Nous avons trop souvent baissé les armes, par conformisme de la pensée, par manque d’audace et par sous-estimation des dégâts qu’infligeait au corps social cette poursuite incontrôlée de politiques libérales.
Il n’est pas question ici de dresser un bilan apocalyptique de notre action ou de battre exagérément notre coulpe. Aux responsabilités nationales et européennes, les socialistes ont résisté dos au mur et ils ont des progrès à mettre à leur compte. À la tête d’exécutifs locaux, nous agissons également au quotidien au service des Français.
Mais il est temps d’une prise de conscience collective, nous devons assumer une rupture avec les politiques passées. Il y a un besoin de radicalité, au sens étymologique du terme : nous devons prendre à la racine les problèmes et non plus composer avec leurs manifestations.
C’est l’une des clés si nous voulons reprendre pied dans des catégories de la population où notre voix ne porte plus. Cependant, la lucidité nous commande d’admettre que ce retour prendra du temps, tant l’image de la « trahison » colle à la peau du parti socialiste comme le sparadrap du capitaine Haddock. Une partie du chemin a été réalisée ces dernières années, grâce au repositionnement du Parti socialiste, aux alliances nouées avec les autres partis de gauche et écologistes. Cette stratégie nous a replacé au centre des forces du progrès social. Au cœur de la gauche. Il faut mettre cela au crédit de la majorité actuelle du Parti socialiste, son premier secrétaire à sa tête et à l’action du groupe parlementaire notamment à l’assemblée nationale qui a permis aux socialistes de relever la tête.
Mais il y a désormais, pour la gauche et le parti socialiste, un triple écueil à éviter.
Le premier serait de confondre la rupture avec la provocation inutile, la conflictualité perpétuelle, l’opposition tout azimut, la démagogie permanente qui clivent, fracturent le pays, empêchent de rassembler et engagent même à renier certaines valeurs fondamentales. Cela veut dire qu’il faut poursuivre la confrontation avec Jean-Luc Mélenchon qui a décidé seul d’une stratégie qui n’est pas la nôtre. Il n’est pas tous les insoumis, mais les insoumis qui croient encore au rassemblement doivent aussi prendre leur responsabilité et agir en conséquence avec les autres forces de la gauche.
Le deuxième serait un retour aux vieilles recettes d’une « social-démocratie » démonétisée, dont le concept n’a jamais vraiment eu de résonance en France, et qui ne parle qu’à une frange des cadres et professions intellectuelles supérieures des centres urbains. Nous n’avons pas adhéré au Parti socialiste pour réaliser aux européennes moins de 10 % à Flixecourt, Aubervilliers et Vaulx-en-Velin, et plus de 20 % dans le cinquième arrondissement de Paris. Le Parti socialiste a l’histoire, la culture d’un « réformisme révolutionnaire » et l’expérience à la tête des collectivités locales du socialisme municipal pour proposer un projet à la fois radical et crédible, qui rende la gauche désirable à nouveau dans toutes les catégories de la population et non plus seulement dans certaines « clientèles électorales. »
Nous ne pouvons pas nous résigner à voir les catégories populaires divisées : celles des quartiers populaires voter à gauche et celles des campagnes reléguées voter à l’extrême droite, quand elles ne s’abstiennent pas massivement. Nous ne pouvons pas nous résigner à voir la France irrémédiablement découpée en trois blocs, avec une gauche à un niveau historiquement bas. Cela veut dire que nous ne pouvons pas nous abandonner au récit des « gauches irréconciliables », au récit d’un parti socialiste nostalgique de son hégémonie à gauche et inconscient des responsabilités qui ont été les siennes dans la perte de confiance des catégories populaire et des jeunes à l’égard des décideurs.
Le troisième serait de ne pas considérer le rassemblement des socialistes d’abord, de la gauche et des écologistes ensuite comme indispensable pour préparer les prochaines échéances électorales. Les municipales d’abord, les présidentielles ensuite. Sans brûler les étapes. Ne pas brûler les étapes c’est aussi créer les conditions d’un rassemblement des socialistes à la veille d’échéances municipales pour être en ordre de marche pour défendre des projets locaux portés par des maires socialistes qui ont bien souvent été des remparts à la fragmentation de la société. Nous disons donc à ceux et celles qui n'ont que 2027 à la bouche, que la réussite des municipales pour les socialistes est un préalable pour préparer correctement l'élection présidentielle.
Face à ces écueils, nous proposons une méthode en deux étapes.
La première étape est de retrouver un logiciel socialiste clair. Accaparés par notre redressement, nous avons trop délaissé les idées. C’est le moment pour les socialistes de s’affirmer puissamment dans la gauche. Cette contribution propose des axes de réflexions, qui doivent être nourris par les travaux de chercheurs et d’universitaires, par l’apport des mouvements de la société civile. Compte tenu du rapport de forces politiques, la gauche ne peut pas l’emporter et transformer durablement sans la société mobilisée. Il nous faut un projet qui emporte l’adhésion la plus large possible, transcende les clivages territoriaux et sociaux.
La deuxième étape est de travailler à l’incarnation de ce projet, qui est, qu’on le veuille ou non dans le contexte actuel de la 5ème République, un prérequis si nous voulons reprendre le chemin des responsabilités. Parce que les socialistes auront accompli ce travail programmatique puissant, ils seront légitimes à ce que l’un ou l’une des leurs prétende, comme d’autres, à porter une candidature socialiste de rassemblement la plus large possible. Le processus pour choisir celui ou celle qui pourra défendre le projet socialiste dans cette primaire devra s’ouvrir après les municipales.
Ensuite, pour rassembler largement à gauche et sortir par le haut d’affrontements qui seraient fratricides, il nous faut une primaire ouverte dans laquelle le candidat ou la candidate socialiste aura toute sa place.
I- PREMIÈRE ÉTAPE : RETROUVER UN SOCLE COMMUN PROGRAMMATIQUE DES SOCIALISTES
Il ne s’agit pas pour nous d’écrire un programme avant l’heure mais de poser des thématiques et marqueurs forts pour poser les fondamentaux d’un nouveau logiciel socialiste.
1. Donner du sens au monde qui vient, refuser la résignation face au trumpisme
Face aux grandes turbulences et désordres du monde, aux bouleversements géopolitiques, climatiques ou encore démographique qui suscitent de vives inquiétudes, le Parti socialiste doit être une force de réflexion, capable de donner du sens à ce qui est perçu comme un chaos généralisé. Nous connaissons un épisode populiste qui est un néo-fascisme, déclaré, assumé et conquérant, où, aux Etats-Unis, une élite se réserve le pouvoir avec des politiques publiques qui la protègent. Les inégalités ne sont plus seulement économiques et sociales, elles deviennent démocratiques.
Dans cette séquence politique, il faut à la fois endiguer ce populisme et le faire refluer, dans les cerveaux et dans les urnes. Il s’agit donc de refuser la résignation de l’accès de l’extrême droite au pouvoir, combattre pied à pied ses mensonges, ses valeurs garder et porter l’espoir.
D'abord, une stratégie européenne forte, notamment en matière de défense, qui refuse de se plier à un nouvel ordre mondial imposé par Trump et Poutine, qui défend le droit international sans deux poids deux mesures.
Aussi, un combat permanent en France contre les alliés du trumpisme qu’ils soient politiques, économiques ou médiatiques.
2. Refermer la parenthèse du libéralisme économique triomphant
Le Parti socialiste doit assumer une rupture claire avec les politiques passées, sous peine de reproduire les mêmes erreurs et d’alimenter la défiance populaire.
Cela passe par la revalorisation de la puissance publique, son articulation entre l’Etat et les collectivités locales, non plus perçue comme un coût mais comme un levier au service des besoins de la population, pour remettre à flot nos services publics.
À l’échelle européenne, l’abandon de la logique mortifère du libre-échange intégral et de la mise en concurrence des travailleurs est une condition essentielle. L’Union européenne doit franchir un cap en organisant des planifications industrielles adossées à des politiques de convergence sociale.
Nous devons aussi en finir avec le mythe de la « France sans usine » en reconstruisant une base productive forte, compatible avec les impératifs écologiques et les mutations technologiques.
Ce tournant productif ne saurait se faire sans un nouveau pacte de justice sociale, garantissant un meilleur partage de la richesse, la revalorisation des salaires et une démocratisation des rapports sociaux dans l’entreprise.
3. Faire la jonction entre « la France des tours et la France des bourgs » : répondre aux aspirations communes
Si on ne le fait pas, la France des bourgs votera pour le RN mais c’est aussi la « France des tours » qui sera la première victime de leur arrivée au pouvoir.
Cela implique de mettre en avant les sujets de convergence comme l’accès aux services publics, le bouclier logement, la sécurité, le droit à la santé y compris environnementale.
Cela implique de faire de la dignité au travail un sujet prioritaire en lui donnant de la valeur par la qualité des conditions de travail, des salaires, du système de retraites, etc.
Aussi par des engagements forts envers celles et ceux qui, partout en France, tiennent le pays debout. Les « premiers de corvée » - aides soignantes, infirmiers, agents d’entretien, caissiers, l’ensemble de ceux qui travaillent dans les métiers du care et qui ne sont jamais reconnus - sont le cœur battant de la France, qu’ils vivent dans une banlieue populaire ou dans la France périphérique. S’adresser à eux, c’est refuser le piège de la fracture, c’est affirmer que la République ne doit laisser personne de côté.
4. Assumer une république de tous, pour tous ; mener le combat culturel face à la progression des idées de l’extrême droite
La République est riche de sa diversité. L’assumer pleinement n’est pas une option, mais une nécessité face à la montée d’une extrême droite qui cherche à imposer son récit. Entrer dans ces débats avec ses termes et son vocabulaire est un piège.
Nous devons opposer à cette vision étriquée de la nation un récit qui fédère, fondé sur la rencontre des cultures qui dialoguent et façonnent une identité singulière et fertile, et sur l’universalisme républicain, où chaque individu trouve sa place sans avoir à renier une part de son identité.
Cette bataille culturelle est essentielle, notamment avec la jeunesse et les quartiers populaires. Elle est aussi indispensable pour poursuivre la lutte féministe et refuser tout recul sur les droits conquis. La République que nous défendons ne se résigne ni aux inégalités liées aux origines, ni aux inégalités de genre.
5. Face aux chaos, nos fondamentaux qui protègent
Nous portons des engagements forts, fidèles à notre ADN et à nos valeurs fondamentales.
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Une école inclusive, forte, ouverte sur les enjeux du monde. L’éducation doit être la priorité de tous. Elle donne des forces à l’émancipation contre les superstitions, les déterminismes sociaux et les assignations territoriales. Elle est donc un levier d’égalité et de liberté individuelle. L’éducation de chacun est une chance pour tous. Elle tient éloigné le chaos en développant l’esprit critique.
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La société du soin et du care qui conforte un modèle social qui est fort car chacun y contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Il permet à chacun d’envisager une vie digne car garantit un accès aux soins de qualité et une protection sociale forte, à tous les âges de la vie. Face au défi du vieillissement, la société du care fait de l’inclusion des personnes une priorité.
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La bifurcation écologique doit permettre d’amortir les crises écologiques en cours mais aussi d'adapter la société au changement climatique. Elle doit considérer les catégories populaires comme les premières victimes des crises environnementales et défendre des solidarités de proximité puissante pour construire une société résiliente.
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Une fiscalité performante, juste et solidaire doit permettre la redistribution des richesses, notamment en s’attaquant à la racine de toutes les inégalités, le patrimoine. Nous devons cesser les discours simplistes s’attaquant aux inégalités de revenus qui ne compenseront jamais les inégalités de patrimoine. S’attaquer aux revenus c’est désespérer ceux qui souhaitent pouvoir s’élever au profit de ceux qui sans rien faire vivent de leur richesse héritée; c’est l’origine du sentiment largement partagé que le jeu social est faussé, de l’hostilité – légitime – aux élites qui se reproduisent et finalement du sentiment que le vivre ensemble est un empêchement plutôt qu’une chance pour chacun.
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Une laïcité qui protège l’ensemble des citoyens quelle que soit leur croyance, qui ne cherche pas à diviser ou stigmatiser.
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Une démocratie forte, participative et exemplaire pour enrayer la crise de confiance que traversent nos institutions. Cela exige une refonte profonde, qu’il s’agisse d’une révision constitutionnelle, de nouveaux outils de participation ou du recours au référendum d’initiative citoyenne.
II) DEUXIÈME ÉTAPE : LA NÉCESSITÉ DU RASSEMBLEMENT ET D’UNE CANDIDATURE COMMUNE DE LA GAUCHE ET DES ÉCOLOGISTES
Au lendemain des municipales, avec un socle commun clarifié, les socialistes devront s’engager dans une primaire pour unir la gauche et les écologistes dès le premier tour. Ils pourront d’abord engager un processus interne pour désigner leur propre candidat à cette primaire.
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Unir la gauche pour éviter le pire
Nous ne nous résignons pas à voir Marine Le Pen gagner le 11 avril 2027 en France et Donald Trump, Viktor Orbán et Vladimir Poutine la féliciter dans la foulée.
Nous ne nous résignons pas à ce que la gauche soit absente du second tour car fragmentée, divisée, incapable de convaincre une majorité de Français qu’elle représentait une alternative crédible.
Partout dans le monde, les droites s’unissent et s’imposent. En France, elles se radicalisent, adoptant les thèses de l’extrême droite, qui, elle, a polissé son discours.
En 2022 et en 2024, nous avons esquissé une dynamique de rassemblement, mais elle s’est essoufflée, minée par des querelles d’ego et des discours de division. La gauche est une grande famille, mais elle ne peut plus se contenter de le clamer : elle doit construire une plateforme commune, un socle clair qui permette à toutes et tous de se retrouver. Porter l’union comme un slogan ne suffit plus. Il faut la penser, l’organiser, la concrétiser.
L’été dernier a pourtant ravivé l’espoir. Dans les manifestations, sur les places, sous les préaux, la gauche s’est souvenue qu’elle existait et qu’ensemble, elle pouvait incarner un espoir.
2. Construire un projet majoritaire en impliquant la société civile
C’est un projet collectif qu’il faut bâtir. Il ne doit pas être pensé dans le secret des états-majors ou sur les plateaux de télévision. Il doit être porté par celles et ceux qui luttent au quotidien pour une société plus juste. Car la gauche ne peut pas se limiter aux partis politiques : elle est aussi et surtout vivante dans les associations, les syndicats, les collectifs citoyens qui sont en première ligne des combats sociaux et écologiques.
Les mobilisations récentes sur le climat, la réforme des retraites, les luttes féministes ou les élections législatives de 2024 ont prouvé que les citoyens ne sont pas désintéressés de la politique. Ce qu’ils rejettent, ce sont les logiques partisanes. Si nous voulons renouer avec eux, nous devons les intégrer pleinement à la construction du projet.
3. Une primaire ouverte pour une candidature qui rassemble
Une primaire ouverte doit être un levier pour créer une dynamique collective, rassembler largement et nous donner de l’élan. Elle doit permettre de faire émerger une figure fédératrice, légitime, portée par un projet crédible et ancré à gauche.
Si c’est un ou une socialiste, tant mieux. Mais cela ne doit pas être un totem. L’important n’est pas l’étiquette, mais la capacité à rassembler une majorité de Français.
Ne soyons pas naïfs : des artisans de la division existent à gauche. Certains préféreront toujours cultiver leur pré carré plutôt que de construire ensemble. Mais affaiblir la gauche, c’est s’affaiblir soi-même. C’est compromettre tout espoir. Nous aurons besoin de toutes les énergies.
4. Unir la gauche pour peser dans le débat public
Au-delà de la question de l’unité, une primaire ouverte est une opportunité pour imposer nos idées dans le débat public.
Aujourd’hui, la droite et l’extrême droite dominent l’agenda médiatique. Nos sujets sont marginalisés, nos propositions invisibilisées. Une gauche divisée ne ferait qu’accentuer cette tendance. Une primaire permettrait de structurer le débat, d’imposer nos thèmes.
Elle donnerait aussi du souffle à la campagne présidentielle. L’heure n’est plus aux calculs politiciens. L’heure est au rassemblement. Car si nous restons divisés, nous laisserons une autoroute à la droite et à l’extrême droite. Mais si nous savons nous unir, alors oui, nous pouvons gagner.
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Après ce congrès, il y aura urgence. L’impréparation et l’improvisation mènent à l’échec. Si nous voulons être prêts, le travail doit commencer dès maintenant : rassembler les socialistes d’abord, toutes les forces de gauche et écologistes ensuite, mener la bataille des municipales, définir un projet radical et crédible, structurer une méthode de désignation.
Notre congrès doit être un congrès qui fixe une méthode, celle de la reconquête.
Pour y arriver, nous avons besoin d’un Parti socialiste au cœur de la gauche, solide sur ses fondamentaux, rassemblé pour affronter les échéances à venir, déterminé à ne pas se résigner face aux mutations du monde.
PREMIERS SIGNATAIRES
Stéphane Troussel, président du Département de la Seine-Saint-Denis, porte-parole du Parti socialiste // Fatiha Keloua-Hachi, présidente de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale et députée de Seine-Saint-Denis // Corinne Narassiguin, sénatrice de Seine-Saint-Denis // Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis // Chaynesse Khirouni, présidente du département de Meurthe-et-Moselle // Laurent Baron, maire du Pré Saint Gervais // Michel Fourcade, maire de Pierrefitte-sur-Seine // Tony di Martino, maire de Bagnolet // Mathieu Monot, premier secrétaire fédéral de Seine-Saint-Denis, conseiller départemental délégué // Emmanuel Constant, vice-président du Département de la Seine-Saint-Denis // Daniel Guiraud, vice-président du Département de la Seine-Saint-Denis, vice-président de la métropole du Grand Paris // Frédéric Molossi, président du groupe socialiste du Département de la Seine-Saint-Denis, conseiller départemental, adjoint au maire de Montreuil // Zaïnaba Saïd Anzum, conseillère du Département de la Seine-Saint-Denis déléguée // Magalie Thibault, vice-présidente du Département de la Seine-Saint-Denis // Yannick Trigance, conseiller régional d'Île-de-France // Adrien Delacroix, conseiller régional d'Île-de-France, adjoint au maire de Saint-Denis // Sami Hmissi, responsable des Jeunes socialistes de Seine-Saint-Denis // Ahamed Abdou Mohamed, élu de La Courneuve // Paul Ally, élu de Saint-Denis // Dalila Aoudia, élue déléguée de La Courneuve // Sonia Bennacer, adjointe au maire de Saint-Denis // Rabia Bernai, adjoint au maire de Saint-Denis // Loline Bertin, adjointe au maire de Montreuil // Josely Bonnet, élue de Noisy-le-Grand // Katy Bontinck, première adjointe au maire de Saint-Denis // Myriam Chamsddine, élue de La Courneuve // Géraldine Darot, élue Noisy-le-Grand // Romain Delaunay, élu délégué de Montreuil // Danièle Dholandre, adjointe au maire de La Courneuve // Oumarou Doucouré, premier adjoint au maire de La Courneuve // Moustapha Dramé, élu au Pré Saint Gervais // Yohann Elice, adjoint au maire de La Courneuve // Séverine Eloto, vice-présidente de Plaine commune, adjointe au maire de Saint-Denis // Feriel Goulamhoussen, élu de Noisy-le-Grand // Abida Heneefa, adjointe au maire de Pierrefitte // Daouda Keita, élu de Bagnolet // Janine Lopez, élue de Dugny // Suhurna Markandu, élue de La Courneuve // Guy Marthély, élu délégué de Saint-Denis // Amin Mbarki, élu de Montreuil // Cherifa Mekki, adjointe au maire de Sevran // Benjamin Meura, adjoint au maire de Saint-Denis // Antoine Mokrane, adjoint au maire de Saint-Denis // Léone Pavilla, élue déléguée de la ville de Saint-Denis // Christian Pernot, adjoint au maire de Pierrefitte-sur-Seine // Sonia Rabhi, adjointe au maire de Saint-Denis // Bacar Soilihi, adjoint au maire de La Courneuve // Olivier Stern, adjoint au maire de Montreuil // Nadjilahou Abdallah, militant (93) // Ivan Aldeguer, militant (91) // Daniel Aleksandrowicz, militant (93) // Tania Assouline, militante (93) // Azat Baysal, militant (93) // Jonathan Beautin Caëtano, militant (93) // Ahcene Beghdad, militant (93) // Noham Bekhiekh, militant (93) // Rabia Bekkar, militante (93) // Paul Boucaud, militant (75) // Myriam Briant-Benabdallah, militante (93) // Manuella Briscan, militante (93) // Anthony Cabrera, militant (93) // Olivier Cand, militant (93) // Océane Castelao, militante (93) // Marie Castelao, militante (93) // Soel Chamoin, militant (93) // Alexandre Charroin, militant (42) // Aérien Châtelet, militant (93) // Agnès Constant, militante (93) // Benjamin Derothe, militant (93) // Ana Dias de Brito, militante (93) // Beatrice Veronique Dos Santos Marques, militante (93) // Alix Dupontel, militante (33) // Yasin El Matiar, militant (93) // Alexandra Fayaud, militante (93) // David Fourcade, militant (93) // Lucas Fournier, militant (93) // Flavien Galbez, militant (93) // Caroline Gomez, militante (93) // Romane Goulas, militante (93) // Mohammed Hamdaoui, militant (93) // Khadija Housni, militante (93) // Nassim Hamdaoui, militant (93) // Bilal Kina, militant (93) // Moftahou Ibouroi, militant (93) // Bahar Ilhan, militant (93) // Samina Mohammad, militante (93) // Moumin Ismael Aden, militant (93) // Elvyn Jocic, militant (93) // Touatia Kenouche, militante (93) // Celina Khalid, militante (93) // Sihem Khrouf, militante (93) // Yasmina Khalid, militante (93) // Amina Kinaa, militante (93) // Bilal Kinaa, militant (93) // Ilhame Kinaa, militante (93) // Agnès Lakits, militante (75) // Romain Lamoureux, militant (93) // Théo Lamoureux, militant (93) // Marie Le Bail-Aïbou, militante (93) // David Lebon, militant (93) // Catherine Le Calvez, militante (93) // Remy Lopez, militant (93) // Zorka Mahe, militante (93) // Malika Mala, militante (93) // Khaled Malti, militant (93) // Emmy Mangel, militante (75) // Yves Mérillou, militant (93) // Christian Michel, militant (93) // Yahya Nassredine, militant (93) // Zouina Ould Ali, militante (93) // Kevin Percuta, militant (93) // Gautier Pezy, militant (16) // Maxence Pigrée, militant (94) // Léa Powe, militante (93) // Paul Rogy, militant (93) // Sidi Salah, militant (93) // Dominique Se Ming An, militant (93) // Tony Sentebury, militant (93) // Christophe Simon, militant (93) // Alain Vincent, militant (33) // Bernard Vincent, militant (93) // Kourayichiya Youssouf Mze, militant (93) // Olivier Zilber, militant (95)